Il rêve couché sur un parquet.

Il y de ces moments étranges ou certaines personnes poussent la porte du bureau du Détective Privé Rhys Walsh pour lui demander de prendre une affaire, de répondre à un questionnaire, une interview. Tu en as vu, de ces profils, ma douce Ombeline. Parfois amusée, parfois désabusée. Mais toujours souriante.

Alors, ce jour-là, quand il est arrivé avec son sourire, son côté maladroit et t’as demandé une interview, t’as pas vraiment compris. Rhys n’avait aucun rendez-vous ce jour-là et tu n’avais pas vraiment prévu de le déranger. Alors, tu avais commencé à lui dire qu’il fallait prendre rendez-vous parce qu’il était très occupé. Et puis, la surprise. C’est toi qu’il voulait interviewer.

Tu as cligné des yeux. Deux fois, puis tu t’es mise à rire. Toi ? Mais pourquoi, quel était l’intérêt ? Et puis, il t’avait expliqué.  Un devoir, un portrait atypique. Et tu t’étais sentie gênée. Parce que tu n’avais pas l’impression d’être atypique, et que c’était surprenant que ce soit toi qu’il ait choisi.
Mais tu as accepté, de bon cœur. Parce qu’au fond, ça t’amusait bien. Et ça te flattais. Et en ce moment, ce n’est pas la confiance en toi qui te noyais. Au contraire.

Bref.
C’était ta rencontre avec Miles.
En gros.

Et puis aujourd’hui, tu étais affalée dans ton canapé avec un bouquin, en pyjama avec une tasse de thé. Tu n’avais pas prévu de faire quoi que ce soit, mais tu as reçu un message.
De Miles.

Tu n’étais que la secrétaire de Rhys mais, son métier te plaisait. Beaucoup. Alors tu te penchais de plus en plus dedans. Même si tu n’en ferais probablement pas ta vocation, ça pouvait toujours servir dans ta future carrière. Traquer un fournisseur, ça pouvait être une qualité ! Alors quand ton nouvel ami te proposa de t’intéresser à un fait divers, tu sautas sur l’occasion.

Après une bonne douche, tu farfouillas dans ton armoire pour trouver une tenue. Tu finis par opter pour un pantalon blanc rayé de bas en haut de traits fin et plus épais, bleus et marrons. Un chemisier bleu foncé tout simple et, pour finaliser sa tenue, elle choisi une paire de sandales dans les mêmes teintes.
Une touche de maquillage naturel peaufina sa préparation avant qu’elle n’attrape son sac à main et qu’elle ne quitte l’appartement.

En quelques minutes de bus, elle rejoint le point de rendez-vous. Elle était en avance ? Elle jeta un œil sur son téléphone et se mordilla la lèvre. Pas vraiment, elle était même un poil en retard. Miles devait être là. Alors, perchée sur la pointe des pieds, elle chercha du regard la silhouette de son nouvel ami.

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(c) kendall

Il avait déjà foiré une fois. Une fois, c’était assez. Un devoir non rendu, un truc qu’il avait pourtant travaillé, mais des responsabilités qu’il avait quand même fuit en ne se rendant même pas à son cours pour donner des explications, le jour même. Heureusement, il était du genre à s’en vouloir, bien après, et il avait donc pris les devants pour parler à son prof. Professeur qui évidemment, n’était pas particulièrement content, mais qui après moultes discussions et négociations avait quand même accepter de lui donner sa chance. Il n’avait que deux jours. Jusqu’au prochain cours pour préparer son sujet à la manière d’un vrai journaliste. Ce n’était pas grand-chose. Un article de quart de page, qui devait être centré sur un fait d’actualité, ou un fait divers, il avait le choix. Il avait donc immédiatement résolu de se mettre au travail, et c’est en allant en centre-ville, le soir même qu’il avait finalement dénicher son sujet. C’était parfait. Une histoire de soi-disant crime, qui n’avait même pas été couvert par la presse locale. Il en avait entendu parler dans la rue, par une vieille dame qui ne pouvait jamais s’empêcher de venir lui faire la conversation quand elle le croisait. C’était l’une de ses connaissances, qui avait été retrouvé mort, sur sa terrasse, en fin de matinée. Elle avait raconté à Miles de drôles d’histoires, un divorce, la garde de deux enfants, une ex épouse un peu cinglée … bref, ça avait éveillé ça curiosité. Le truc. C’est que Miles n’avait pas encore l’expérience et le flair d’un bon vrai journaliste. Pour le moment, il se contentait de raconter des faits qu’il connaissait, en enjolivant un peu les choses pour donner envie à un potentiel lecteur de se poser des questions, ou de faire des réflexions. Là ? Il n’avait rien d’autre que quelques rumeurs, rien de vraiment concret. Il manquait tout un travail d’investigation, et clairement, il ne se sentait pas de faire ça tout seul.

Mais il avait la solution.
Et cette solution, elle s’appelait Ombeline.

Ombeline, ça avait été un sujet d’étude au départ. Une interview. Il la voulait elle. Pas le détective pour lequel elle bossait, non, c’était trop prévisible. Juste sa secrétaire. Un choix comme un autre, pour lui, et ça lui avait valu de la suivre pendant une bonne semaine. Au final ? Il l’aimait bien, cette fille-là. Genre, vraiment. C’était rare, pour lui, de garder le contact avec les gens dont il faisait la connaissance. Souvent, ça allait un moment, et puis la vie reprenait ses droits. Mais pas avec Ombeline. Sans doute parce qu’il n’avait pas du tout envie que ça se passe comme ça, avec elle. Il avait adoré passer du temps en sa compagnie. Discuter, parfois durant des heures. Partager un déjeuner, de temps en temps. Elle était mignonne. Elle était pleine de vie. C’était tout ce qu’il aimait. Alors oui, évidemment, quand il avait pensé à gratter un peu cette affaire, pour son devoir, il avait immédiatement pensé à elle, parce qu’elle n’avait beau être que la secrétaire, Miles savait bien qu’Ombeline avait quand même du talent pour l’investigation. Il l’avait donc appelée, lui expliquant brièvement l’histoire et lui proposant de le retrouver, en ville, pour qu’il puisse lui en dire davantage, et qu’ils puissent éventuellement commencer à travailler ensemble. Il s’était installé, dans un coin tranquille, un peu plus loin que l’arrêt de bus où normalement, Ombeline devait faire son apparition. Lorsque le bus disparu, il rejoignit rapidement le point de rendez-vous qu’il lui avait indiqué, la trouvant là, sur la pointe des pieds, en train de regarder les alentours. Elle le cherchait sans doute. Il esquissa un sourire, puis il vint volontairement se placer dans son champs vision. « Vous êtes en retard, miss Delauney. » Il venait d’adopter une espèce de voix bizarre, qui se voulait plus sérieuse et surtout plus grave que sa voix habituelle. Bien sûr, il se fichait bien de l’heure. Il ne lui reprochait rien. Il plaisantait. D’ailleurs, son large sourire ne l’avait toujours pas quitté. « Prête à aller interroger des petits vieux du quartier ? »

Don't turn out the light

Tu étais dos à la route, tu ne t’attendais pas à sentir cette présence derrière toi, ni même à entendre cette voix qui te donna finalement des frissons. Un sourire mutin étira ses lèvres, te tournant de trois-quarts vers lui en te mordillant la lèvre.

« Je suis désolée, le bus a bloqué sur la route et du coup… Bref. J’espère que tu n’as pas attendu trop longtemps ! »

Si Miles avait été là depuis un petit quart d’heure, en avance, il avait beaucoup attendu. Et tu t’en voudrais un peu si ça avait été le cas. Mais au fond, tu étais contente de le voir. Ça faisait un moment que vous n’aviez pas pu vous caller pour prendre un déjeuner. Tu te remets doucement sur la pointe des pieds pour venir embrasser sa joue, comme tu le fais à chaque fois.

« Comment vas-tu ? »

Une fois reposée sur tes pieds, tu attrapes son bras sous le tiens et te met à marcher en direction de l’animation du quartier. Tu te passes ta main libre dans les cheveux, un rire répondant au brun.

« Je suis prête ! Mais j’ai besoin que tu me fasses un topo complet, j’ai pas tout compris. »

Après tout, il l’avait appelé très rapidement pour lui expliquer son histoire. Mais a moitié assommée devant son écran, elle n’avait retenu que l’essentiel : une enquête. Et tu ne disais jamais non à un peu d’activité dans tes journées au calme.

« Tu m’as parler d’un meurtre et d’un problème de famille il me semble, détaille-moi tout ça ! »

Tu t’en permettais, des choses, avec Miles, Ombeline. Parce que, tu avais compris après vos nombreux échanges qu’il n’était pas intéressé. Alors, s’il n’y avait pas d’ambiguïté, quel était l’intérêt de se retenir. Alors, tu te donnes à fond, tu n’essaies même pas de dissimuler ta personnalité. Tu n’essaies jamais réellement de la cacher en soi, mais tu as parfois un peu de retenue.

« Et quand on aura élucidé ce mystère, je t’invite à manger une glace ! »

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(c) kendall

Elle s’excuse. Et lui, il se contente de sourire. Il s’en fou pas mal, ça ne le dérange pas d’attendre parce que de toutes façons, il trouve toujours un truc à faire. Son attention est toujours attirée par quelque chose, et en plus, ça change toutes les deux minutes, environ. Il ne voit jamais le temps passer. Elle aurait pu avoir une heure ou deux de retard, il ne s’en serait même pas rendu compte, ou presque. En tout cas, il s’en serait pas plaint. D’ailleurs, il écoute à peine les raisons qu’elle lui donne hein, et il agite la tête pour lui signifier un « non ». « T’en fais pas pour moi. » C’est ce moment qu’elle choisit pour venir embrasser sa joue … il s’habituerait jamais à ça, hein ? Pourtant, il savait que c’était son genre, mais ça l’empêchait pas de rougir un peu à chaque fois, et de détourner un peu le regard. C’était le genre de trucs qu’il n’osait pas. Il pouvait sans doute, pourtant surtout avec Ombeline … mais il n’osait quand même pas. « Ça va, ça va ! Semaine légèrement agitée quoi. » Ouais. En fait, ces derniers temps, il lui arrivait que des trucs bizarres. Non seulement, il y avait eu cette rencontre avec la jolie Lorelia, et franchement, il ne savait toujours pas quoi penser de tout ça. Mais en plus, il y avait eu ce devoir qu’il n’avait pas pu rendre, ses petits soucis avec son prof du coup, et cette agression flippante dans la salle informatique. Il avait sans doute besoin de souffler. Et il le ferait. Quand il aurait fini se travail, parce que fallait pas exagérer.

Il se laisse entraîner lorsqu’elle l’attrape par le bras. Il souffle, inspire, expire, avant de commencer ses explications sur son histoire. « Bah j’ai un truc à rendre dans deux jours. C’est un rattrapage, j’ai pas rendu le dernier travail. » Il n’a pas spécialement envie de s’étendre sur le sujet, il avait un peu merder sur ce coup, mais c’était pas totalement de sa faute et quand bien même, il assumait totalement le fait d’avoir fuit ses responsabilités d’étudiant. « Je veux rendre ça sous forme d’article tu vois ? » Toujours pour se servir de ses petites connaissances en journalisme. Et puis, il pourrait aussi demander l’avis du vieux bonhomme, quand il aurait terminé. « Du coup, je voulais un sujet pas trop d’actualité tu vois ? Pas gros. Un truc local. Et il s’avère qu’un type a été tué cette semaine. Du coup, même si je peux pas avoir les infos de la police, je me suis dis qu’en interrogeant les gens du quartier, on pourrait obtenir de quoi écrire un papier. » Il hausse un peu les épaules, avant de poser les yeux sur Ombeline. « C’est là que t’interviens. Parce que bon, t’es plus douée que moi pour ça, tu vois ? » Il souffle. Et puis il reprends son petit monologue. « Ouais, c’est un type qui a été retrouvé mort sur sa terrasse. Dehors. Y’a des échos d’accident, mais selon mes sources – autrement dit la mamy qui vit au-dessus de la boulangerie – y’a une histoire de divorce et de garde d’enfants derrière qui pourrait bien cacher toute autre chose ! » Ou alors, Miles s’emballait et c’était pas du tout ça. Mais c’était pas grave. Au moins, ça l’amusait, et ça lui permettait de passer un peu de temps avec Ombeline, parce qu’il l’aimait bien Ombeline. Elle était gentille. Elle était amusante. Elle était toujours très naturelle, et elle se prenait tellement pas la tête. « Et ok, tu offres la glace, moi je t’offre à dîner, c’est promis ! » Surtout qu’il lui devait bien ça, elle s’était déplacée jusqu’ici pour lui filer un coup de main, après tout. « Mais avant ça, c’est quoi ton avis d’experte en trucs pas clairs ? »

You know I want your love

Et tu souris. Parce que le voir t’emplie d’une joie que tu n’avais pas ressentie depuis un moment. La joie de voir un ami, la joie de passer un bon moment, la joie d’enquêter. Ou simplement la joie d’être là, avec lui. Sans se prendre la tête. Parce que finalement, Miles c’est ça aussi. Le plaisir d’être au calme, d’être dans une activité sans vraiment se prendre la tête.

« Hey je m’en ferais toujours pour toi ! Que s’est-il passé ? »

Peut-être n’avait-il aucune envie de te parler de sa semaine, de ses problèmes. Et en soi tu le respecterais, tu accepterais qu’il garde pour lui ses soucis, même si ça te ferait de la peine dans le fond. Au bout, du compte, se confier ou non à quelqu’un qu’on connait depuis pas si longtemps que ça, ce n’était pas donné à tout le monde. Mais, à cause de cette interview, tu avais l’impression d’avoir déjà tellement partagé avec lui que tu le considérais plus proche de toi que certaines de tes amies.

Finalement, tu écoutes son histoire, tu écoutes les indices qu’il avait déjà récupéré. Et tu souris. Il n’est pas mauvais, Miles. Et tu ne sais pas vraiment en quoi il a besoin de toi.

« Dis plutôt que tu voulais passer du temps avec moi, je suis à peu près sûre que tu t’en sortais très bien sans moi. »

Un sourire amusé étira le coin de tes lèvres, observant autour d’eux. Tu te moques gentiment, le taquinant sans vergogne en espérant qu’il ne le prendra jamais mal. Parce qu’au fond, tu l’apprécies bien trop pour qu’il t’en veuille.

« Disons que je ne sais pas trop si c’est une coïncidence. J’ai du mal à y croire. Mais sans avoir parler à la famille c’est pas simple. Il y a des indices qui mène à un meurtre ? Ou tu penses que c’est les blablas d’une vieille dame qui s’ennuie un peu trop ? »

Parce que tous les couples qui se séparaient ne se tuaient pas pour avoir la garde des enfants.

« Et tu connais leurs revenus ? Je veux dire, ils avaient de souci d’argent ? Il faudrait que je négocie pour récupérer un rapport de police ou d’autopsie… Je pourrais demander à mon boss s’il peut se le procurer… Mais t’en a besoin pour quand, de ton article… ? »

Elle observa un instant l’immeuble et pencha la tête.

« On peut aller voir leur voisin, ou leur patron. Ou juste se baser sur le témoignage de la vieille dame. Après si c’est juste un devoir fictif on peut aussi enjoliver pour ton article et enquêter plus sérieusement par la suite. »

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(c) kendall

Et il hausse très légèrement les épaules, quand elle le questionne un peu. Il se doute qu’elle ne va pas insister, et que c’est juste dans ses habitudes, de poser des questions en un sens, mais bon. Il finit par se dire qu’après tout, c’est d’Ombeline qu’il s’agit. C’est pas n’importe qui. Elle ne le jugera pas. Elle ne lui dira sans doute pas que c’est pas sérieux parce qu’elle le connait, quand même, elle sait qu’il est sérieux parfois, beaucoup moins à d’autres moments. Il est comme ça, on le changera pas, mais quand même, il fait beaucoup d’efforts pour se corriger dans certains domaines et faire au mieux. « C’est rien de grave va. Juste une grosse galère d’ordinateur, je l’avais oublié là où je bosse et j’avais mon boulot de commencé dessus. Sauf que je m’en suis rendu compte trop tard et bon, j’ai dû aller faire un tour en salle informatique … » Il laisse planer un silence. C’est vrai qu’en un sens, aller là-bas, c’était un peu stupide, surtout quand on avait entendu les rumeurs. Et qui ne les avaient pas entendues, sérieux ? « T’as entendu les rumeurs sur le type qui y traîne ? Bon bah pour faire court, un pc a cramé entre mes mains, et il à commencer à en faire tout un plat … » Dire qu’à la base, il allait aller le chercher partout pour en parler tranquillement. Il soupire. « Tout ça pour dire que j’ai perdu mon boulot que j’avais rattraper, et que j’ai dû fuir la queue entre les jambes. » Bon de toutes façons, c’était pas du tout dans les habitudes de Miles de chercher les ennuis. « Voilà pourquoi je dois me rattraper avec ce truc sur le type mort. »

Il a l’impression de parler beaucoup trop … il raconte, il explique. Il donne à peu près tous les détails qu’il possède, et qui lui reviennent en tête dans l’immédiat. Et finalement, il sourit. Elle taquine. Il aime bien qu’on le taquine. Ça le fait toujours sourire. « Peut-être bien ! » Surtout qu’elle n’avait pas tort. Il l’appréciait beaucoup, et ce devoir, c’était une bonne occasion de passer un peu de temps en sa compagnie. Ils s’entendaient si bien, tous les deux.  

Quand elle revient à son affaire, il revient subitement très sérieux. Il se frotte la nuque, il réfléchit. Il sait pas trop, en fait. « Elle bien discuter … » Bon. Oui. Elle lui racontait toujours tout un tas de choses cette bonne femme. « Mais généralement, ce qu’elle me dit est vrai. Elle est curieuse, elle sait beaucoup de choses, mais elle écoute aussi beaucoup de ragots si tu veux mon avis. C’est pas forcément fiable, quoi. » M’enfin, jusqu’ici, il avait pris tout ce qu’il pouvait prendre en se disant qu’il ferait le tri au moment de rédiger l’article. De toute façon, la vérité importait peu pour un devoir, mais il préférait quand même avoir des faits, pas des rumeurs. « Je crois qu’ils s’en sortaient bien. Il avait un bon boulot d’après ce que la dame m’a dit, et la maison est vachement grande. » Du coup, y’avait probablement une histoire d’argent dans ce divorce, quoi. « Dans deux jours, en fin de semaine, quoi. C’est court je sais … mais je tiens à faire au mieux pour rattraper ma note. »

Il se met à faire craquer ses doigts. Tout en baladant son regard dans le quartier. « Les voisins, ouais. C’est un vieux quartier, et y’a pas mal de vieux justement … c’est les plus bavards. Le voisin à droite, c’est un vieux bonhomme qui a trois chiens. On peut commencer par-là, non ? »

You know I want your love

Tu fais un peu la moue. Elle te va bien, cette moue. Elle te rend mignonne, avec ce côté un peu enfantin qui te va si bien. Ce côté enfantin dont tu aimerais te séparer parfois, pour avoir l’air plus mature, moins bébé. Mais tu sais que tes parents adorent cette facette de toi. Et ça plaisait aussi aux précédentes relations que tu as pu avoir.

Mais toi, au fond, ce n’est pas ce qui t’enchante le plus.

« Tu sais, tu peux toujours venir me voir quand tu as ce genre de souci ! J’ai un ordi fixe dans ma piaule et j’ai un laptop. Je peux te prêter du matériel quand c’est comme ça ! Ça t’évitera d’aller te frotter à ce type… Il me file la chair de poule moi. »

Rien que d’y repenser, tu frissonnes. Mais tu sais que tu auras à faire à lui un jour ou l’autre. Parce que les rumeurs, si elles sont vraies, veulent aussi dire que si tu t’engages sur la voix de l’enquête, ses indices te seraient d’une aide précieuse. Très précieuse. Mais, tu ne seras jamais rassurée face à lui. Oh, ce n’est pas sa force brute qui t’inquiète, tu as confiance en tes années de boxe. Non, tu ne sais pas exactement ce qui te gêne dans sa manière d’être mais, tu n’es pas rassurée.

« C’est peut-être lui qu’on devrait aller voir, il doit avoir la solution à notre enquête. »

Un rire quitte ses lèvres. C’est une boutade. Une simple blague. Et elle espère qu’il l’a compris, parce qu’elle n’a pas envie que cette paisible après-midi se transforme en un drôle de cauchemar. Et puis, il te dit qu’il t’a « peut-être bien » appelé juste pour te voir et, sans que tu puisses réellement dire pourquoi, ça fait monter discrètement le rouge sur tes joues, ça étire le sourire sur tes lèvres et tu te sens toute légère.

« Bon, revenons à nos moutons. »

Tu réfléchi doucement, pensant à tout et rien à la fois. Tu te recentres quelque peu et attrape finalement un cahier à la reliure en cuir. Il est tout corné, tout abîmé. Il y a plein de choses dans les pages de ce carnet. Des idées à écrire. Des idées d’événements. Des idées, principalement. Et des prises de note. De cours. D’enquête. Des gribouillis aussi, tu ne dessines pas très bien mais tu aimes ça. Alors tu en fais quand même parfois, ça te détend.

Mais aujourd’hui, tu prends des notes. Tu sors ton super stylo aux couleurs de ta maison de Poudlard – Gryffondor évidemment – et tu commences à écrire ce que t’as dit Miles. C’est bête mais, parfois, écrire t’aide à mettre tes idées au clair. Et avoir la liste des indices sous les yeux n’est pas une mauvaise idée. Tu griffonnes un peu moins de cinq minutes en silence, concentrée. Et puis tu relèves le nez, un sourire sur les lèvres.

« Alors commençons par le vieux aux chiens ! Allons-y ! »

Et sans plus de cérémonie, après avoir remis ton cahier et ton stylo dans une poche de ton sac, tu attrapes sa main et tu te mets à courir vers l’endroit évoqué. Vous n’avez pas beaucoup de temps, autant faire au mieux pour que l’enquête soit bouclée avant la tombée de la nuit ! Arrivée devant la maison, tu jettes un œil à droite et déduis que la maison aux chiens devait être la suivante. Alors, tu lâches sa main pour venir sonner, un sourire aux lèvres.
Et tu attends.
Et on t’ouvre. Un vieux monsieur tout rond à l’air absolument adorable du papy gâteau ouvre la porte, surprise.

« Bonjour, je peux vous aider ? »
« Bonjour ! Je suis Suzy, et voici Ben, nous voudrions louer la maison d’à côté ! Je sais que c’est un peu cavalier mais, nous aurions voulu savoir s’il était possible de discuter avec vous du quartier et d’autres petites choses avant de nous décider ? Je comprendrais que vous disiez non mais, j’aime pouvoir tout contrôler avant de faire quoi que ce soit. »
« Oh mais bien sûr, entrez ! Je n’ai pas souvent de la visite alors ça me fait plaisir. »

Ombeline sourit et lança une œillade complice à Miles. Les gens n’étaient jamais honnêtes avec la presse ou avec des détectives privés. Autant utiliser des subterfuges.

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(c) kendall

Il hausse les épaules … C’est vrai, il aurait peut-être dû y penser au lieu de tenter le diable avec la salle informatique. Ombeline, elle était sympa. Mais bon, ça ne lui avait même pas traverser l’esprit, sans doute parce que Miles, il avait toujours l’impression de déranger quand il sollicitait un peu d’aide pour quelque chose. Là encore, en ce moment même, il craignait un peu de lui faire perdre son temps. C’est que lui, il avait que ses études à penser, mais Ombeline, elle avait un travail à côté. Elle avait sans doute bien moins de temps que lui … m’enfin, elle avait quand même accepté de venir, de l’aider, de l’accompagner et ça, ça comptait quand même beaucoup pour lui, mine de rien. Il hausse les épaules. « J’y penserais, pour la prochaine fois. » Ouais, c’est qu’il était pas à l’abri d’oublier son ordinateur quelque part, une fois de plus, un jour. Donc bon, au moins, il savait maintenant qu’il ne devait plus foutre les pieds dans l’antre de ce type bizarre. D’ailleurs, la petite remarque de la jeune femme le fait rire. « Ouais, bah je t’assure que c’est justifié. Il fait peur. » Ouais, d’ailleurs, il avait fui relativement vite … bon fallait aussi dire que c’était la nana qui était avec lui ce jour qui l’avait poussé à sortir vite, sinon il aurait sans doute naïvement ouvert la bouche pour dire quelques mots qui n’auraient fait qu’aggraver les choses… « Mh, personnellement, je doute qu’il accepte de m’aider pour quoi que ce soit, mais tu peux toujours tenter, peut-être qu’il craquera devant bouille toute mignonne. »

Elle recentre vite le sujet. Il est un peu con, Miles. Alors évidemment, il remarque même pas qu’elle à rougit face à lui. Il est ailleurs. Et puis pas vraiment attentif à tout ça, surtout quand il est concentré sur autre chose. « Bonne idée ! » Et il l’observe, tandis qu’elle sort son cahier, qu’elle griffonne, qu’elle réfléchit. Elle reste silencieuse comme ça pendant quelques minutes, et il n’ose pas venir briser ses réflexions, la déranger, alors il se contente d’avancer, en lui jetant quelques coups d’œil de temps en temps.  Enfin, après un certain temps, elle range tout, lui attrapes la main direction la maison du vieux monsieur aux chiens. Pourquoi pas, après tout, hein ? Il manque de trébucher, une fois, deux fois, mais se rattrape pour suivre son rythme à elle, tant bien que mal. Il la laisse faire, elle sonne, il reste un peu en retrait parce qu’elle est bien plus à l’aise que lui pour ce genre de choses… Tu fronces légèrement les sourcils lorsqu’elle se met à expliquer qu’ils ont l’intention de louer la maison voisine. Finalement, l’idée est bonne, et lorsque le monsieur accepte, il se laisse entraîner à l’intérieur sans un mot.

Ce n’est qu’au salon, alors que l’homme leur propose de s’asseoir que Miles lui tend la main pour le saluer, afin de prendre place sur le vieux canapé aux couleurs dépassées. Finalement, il se racle la gorge, et il décide de prendre sur lui pour ouvrir la bouche. Après tout, c’est son devoir, il faut qu’il y mette de son énergie et de sa volonté. « Hm … donc oui, comme ma … ma fiancée vous l’a expliqué, nous aimerions louer. Mais vous savez, elle est un peu tatillonne sur les bords – et là, il offre un doux sourire à Ombeline – et elle aimerait vraiment un quartier calme, sans histoire, un endroit où elle se sent en sécurité quoi. Nous venons d’une ville … agitée si on peut dire. On aimerait du changement. » Il ose un regard vers la jeune femme. Il est pas doué pour jouer ce genre de comédie, mais bon, il espère qu’elle ne lui en voudra pas de pousser le vice jusqu’à la faire passer pour sa fiancée. Il ne sait même pas si c’est crédible… c’est vrai que Miles, avec sa bouille, il fait jeune. Bien plus qu’il ne l’est vraiment, visiblement. Finalement, il repose les yeux sur le vieux monsieur, et puis il glisse sa main jusqu’à celle d’Ombeline, serrant ses doigts entre les siens, pour ajouter encore un peu de crédibilité, enfin, selon lui.

Nothing else matter

Et ça avait fonctionné avec brio.
Le petit vieux avait l’air réellement adorable. Tu le suivis à l’intérieur, Miles sur tes talons. La décoration était à l’image de celle de tes propres grands-parents : ancienne. Et un instant un voile de tristesse passa sur tes yeux. Ton grand-père était décédé quelque mois plus tôt et ça faisait toujours mal. Mais tu gardais le sourire, chassant bien vite ces douloureux souvenir lorsque Miles repris la parole.

Le rouge monta à tes joues mais tu serras sa main doucement sous le regard attendrit du vieil homme.

« Oui en effet, un quartier calme est quand même mieux pour élever des enfants. Et je n’ai pas envie de déménager de nouveau… »
« Oh, vous attendez un heureux événement ? »
« Oh non ! Pas déjà. Mais nous espérons que ça viendra un jour alors, je suis prévoyante. »

Tu n’étais plus très sûre d’être crédible, les joues en feu et la voix presque bégayante, elle ne s’était pas attendue à réagir ainsi face à Miles. Et puis, une voix retenti. Tu glisses un regard surpris sur la nouvelle arrivante qui semblait connaître ton ami. Tu penches la tête et te mord la lèvre. Elle risque de mettre en danger votre couverture. Même s’il ne s’agit que d’un vieil homme et qu’il ne vous fera pas de mal, tu t’en veux déjà de lui mentir alors être mise au grand jour devant lui te gêne d’autant plus. Tu tournes alors la tête vers Miles, tu espères que la situation ne le met pas en mauvaise position.

« Bonjour ! »

Tu la salue, un sourire aux lèvres, entre l'excuse et la surprise. Tu essaies d'être polie avant tout. Tu ne la connais pas alors, tu ne sais pas vraiment comment réagir face à elle.

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(c) kendall

Bon… il a l’air crédible, s’il en juge au sourire du vieil homme. Et puis, lui s’inquiétait un peu qu’Ombeline puisse mal prendre, mal interpréter ses gestes, il est finalement rassuré lorsqu’il sent ses doigts se refermer sur les siens. Bon, le mensonge, c’est pas trop son truc d’habitude, mais là, ils ont l’air bien partis, alors il se dit qu’ils vont juste poser des questions, et puis repartir. Ils ne reviendront pas. Ils ne loueront jamais la maison. Il n’en saura jamais rien…et en sens, ça le rassure. Mais il se tait quand même, maintenant, il laisse Ombeline continuer sur la même lancée, et mine de rien, voilà qu’il se sent un peu mal à l’aise quand elle se met à parler d’enfant, encore pire quand le vieux bonhomme pose sa question. Ça allait loin, là non ? Du moins, ça allait loin pour lui. Lui qui n’avait jamais eu une seule relation sérieuse, voilà qu’il devait se faire passer pour le fiancé modèle qui pense à l’avenir, qui pense à avoir des enfants, carrément. Ouais non, il se sentait pas crédible. La seule fille avec laquelle les choses se passaient assez bien … c’était Lorelia. Lorelia dont la voix résonne dans ses oreilles à peine a-t-il commencer à penser à elle. Il ne peut pas s’empêcher de sursauter. Et comme s’il se sentait coupable de quelque chose, voilà qui retire rapidement sa main de celle d’Ombeline, avant de se lever. Et il la fixe, la petite blonde … il reste là, immobile un instant, et puis ses yeux passent d’Ombeline, à Lorelia, de Lorelia, à Ombeline et il est confus. Il est gêné. Il a l’impression d’être un gamin pris en faute, et il ne peut pas s’empêcher de se demander ce que Lorelia à pu voir ou entendre…

Finalement, après quelques secondes de silence … il bouge. Il se précipite vers Lorelia, il s’agenouille devant elle pour ramasser les fruits qui viennent de tomber, de s’étaler sur le sol, et puis, il se relève. « J’ai… Bonjour. » Franchement, qu’est-ce qu’il peut lui dire, maintenant ? Elle l’a embrassé en première, ouais, mais il est revenu vers elle ensuite. Il se souvient parfaitement des moments qu’ils ont passé ensemble, et même si tout a été très vite, ça a quand même de l’importance, non ? Il soupire. Et puis il pose les sachets sur la table, avant de prendre de ses mains le reste pour la décharger. « C’est … c’est une coïncidence hyper bizarre. » Et il se racle la gorge, et il ose un tout petit regard vers Ombeline. Tout petit, parce qu’il se dit que là, il en a déjà assez fait.

Il ne sait même plus quoi dire. Sérieusement. Comment est-ce qu’il aurait pu imaginer ça, ne serait-ce qu’une seule toute petite seconde ? Il se sent prit au piège. Il a menti, et il n’aime pas ça. Alors il n’ose pas avouer au vieil homme qu’il vient de lui raconter des bobards, ou de contribuer à lui en raconter. Il énonce les choses clairement devant Lorelia, et Miles, ça lui fend le cœur. Il ne veut qu’une seule chose : c’est lui expliquer. Lui dire la vérité, à elle, mais il est là au milieu du salon, planté, il se sent épié. Il a honte. C’est encore pire, quand il aperçoit le sourire de Lorelia. Il l’a déjà vu sourire, il sait que sourire là n’est pas sincère, pas joyeux. Sa question termine de fendiller ce qui reste de Miles … Elle recule, maintenant. Elle s’échappe. Il a l’impression qu’elle lui glisse entre les doigts. Il l’a blessée ? Sans doute. Il s’en veut tellement, bon sang … « Non. » C’est tout ce qu’il trouve à redire. Il a pas d’explication claire à lui fournir, du moins, pas ici, et pas comme ça. Alors il soupire, lourdement, et puis il lance un regard sincèrement désolé à Ombeline. La pauvre. Elle ne comprend rien, n’est-ce pas ? Elle ne la connait pas. Elle ne sait rien. Forcément, Miles est discret sur ce genre de choses, il n’aurait pas été raconter ce qui s’était passé entre lui et la petite blonde. Et puis, au final, il se tourne, fait quelques pas pour attraper la main de Lorelia. Il l’attire avec lui, crispé, nerveux. Il force un peu tout en reculant vers la porte qui mène vers l’extérieur. « E-Excusez-nous un instant. » Il lance un regard à Lorelia, maintenant, le genre pressant, presque suppliant en fait. Et puis, il ouvre la porte et la referme derrière la jeune femme, s’éloignant un peu de la porte, avant de souffler un grand coup. « On est pas ensemble. » Ça sort aussitôt. Il a besoin de le dire clairement, maintenant. Il n’a pas envie qu’elle s’imagine qu’il puisse s’être joué d’elle, parce que c’est pas le cas. « Elle est détective, j’ai un devoir à rendre. C’est une amie. Elle m’aide. On a raconté des mensonges pour avoir des infos. » Il parle trop. Il parle trop vite, aussi.

Diggin' My Grave

Tu n’as pas vraiment besoin d’être devin pour comprendre qu’il se passe quelque chose entre ces deux-là. Si ça te pince un peu le cœur, au fond tu es contente que Miles ne soit pas seul, il mérite tellement d’avoir quelqu’un dans sa vie. Alors tu offres un sourire désolé à la jeune femme, parce qu’au fond tu t’en veux de vous être mis dans cette situation. De l’avoir mis dans cette situation. Parce que Miles ne t’a jamais demandé de mentir à ce vieil homme.

Tu le regardes se mettre en quatre pour elle, ramasser ses paquets et l’emmener à l’extérieur, probablement pour s’expliquer. Et toi, tu restes là, comme une idiote, assise sur le canapé affaissé de ce vieil homme qui a été bien trop gentil avec vous pour qu’on continue de lui mentir. Alors tu prends sur toi et, pendant que Miles tente de sauver la situation au dehors, tu lui expliques ce qu’il ne semble pas comprendre. De A à Z, sans plus de mensonge.

Il te lance un de ces regards entre les reproches et la compréhension. Il n’approuve pas vos méthodes mais comprends pourquoi vous les avez utilisées. Et puis, tu n’oses pas sortir. Tu n’oses pas aller voir à quel point tu as mis le bordel dans leur relation. Ça te peine parce que, peut-être que si tu avais su tu n’aurais jamais élaboré un plan pareil.

Et puis, le vieil homme te demande finalement pourquoi vous étiez venu. Alors tu lui exposes votre cas, et tu lui expliques que vous enquêtez pour savoir s’il ne s’agit pas d’un meurtre. Le vieil homme se met à rire, expliquer que sa femme aimait à raconter des ragots sans queue ni tête mais que le propriétaire était bien mort d’un accident.

Tenue, avec les boutons du haut un peu plus fermés.

(c) kendall

C’est un flot continu et rapide de paroles qui sort de la bouche de Miles, tout à coup. Bon, il se sent mal d’un côté d’avoir abandonnée Ombeline avec le grand-père, sans lui donner la moindre explication, il l’aime vraiment beaucoup, Ombeline. Mais en même temps, il n’a tellement pas envie de passer pour ce qu’il n’est pas auprès de Lorelia. Il est pas comme ça. Il n’a pas envie de la blessée, de façon involontaire, alors quitte à être maladroit comme tout, il préfère être honnête, tout de suite, maintenant.

Heureusement, elle comprend vite. Il ne parierait pas du tout sur le fait qu’elle soit d’accord avec tout, ou même à l’aise avec ce qui vient de se passer, mais elle n’est pas en colère. Elle semble aller bien. Et ça le rassure aussitôt. Du coup, tandis qu’elle tire sur sa manche pour l’attirer avec elle, il se laisse faire sans un mot de plus, et il la suit presque docilement dans le salon. Là, il lance un regard désolé, presque suppliant à Ombeline. Elle doit lui en vouloir un peu, non ? C’est pas vraiment de sa faute, tout ça. Il ne pouvait pas savoir … mais quand même. Il continue de se sentir diablement mal à l’aise avec la situation. « Vraiment désolé. » Il ne sait même pas à qui il s’adresse, tiens. C’est général, sans doute. Il s’excuse auprès de tout le monde. De Lorelia, pour ce qu’elle a sans doute cru avoir sous les yeux un instant, d’Ombeline pour la situation embarrassante, et du grand-père parce que quand même, ils lui ont menti et que c’était pas très poli.