l'amour est un chien de l'enfer.

personne ne le savait mieux que toi.tu étais ballotté, traîné, écrasé. des coups, des claques. tu craches ton sang et ton coeur se brise. encore, encore, et encore. tu n'avais juste pas de chance.

l'amour est un chien de l'enfer.

Te souviens-tu de chaque instant de ta vie ?

il fait sombre et tu marches sans but. tu erres pendant des jours parce que tu n'as nulle part où aller. ton frère est à côté de toi et il tient ta main, vous tremblez tous les deux. il fait froid car c'est l'hiver. vous n'avez aucune idée d'où vos pas vous mènent. ton frère te sourit, et il rit. il est insouciant et toi tu veux mourir. vous marchez dans la neige loin de la très grande maison. parce que toi tu as peur. vous ne sentez plus vos doigts, ni votre visage. les jeunes personnes sont inconscientes.

vous êtes transférés dans une maison encore plus grande. tu restes sans parler. ton frère parle pour deux. il est petit et souriant. tu le trouves hideux. tu ne peux pas t'empêcher de penser à son sang sur la neige. tu étais une beauté et Il te le disait souvent, avec un sourire idiot sur les lèvres. toi, tu ne pensais qu'à ton frère.

une fois la porte refermée, rien ne s'échappera jamais de la maison. c'est pour le mieux : les rumeurs étouffent la conscience.

c'était le soir de ton anniversaire et il neigeait.
il s'est traîné hors de l'obscurité en rampant - et tu lui as tiré dans la tête.
tu te souvenais de cet instant.

enfant roi.

Il t'abandonnait encore. Ce n'était ni le premier, ni le dernier ; tu n'avais juste pas de chance, tu n'étais juste pas le bon. Tu étais habitué, au final... Toi non plus, jamais tu n'avais été capable de ressentir ce genre de sentiments. Toi non plus, jamais tu n'avais été capable d'aimer.