This is not a love song || PV Cléora

[ this could be the downfall ]

Les choses se passent rarement comme tu le désires. Ce soir-là, tu n'avais absolument pas prévu de finir trempé de la tête aux pieds, et c'était pourtant arrivé - d'une manière si ridicule que c'est mieux de mettre ça sous silence. Faire comme si cet incident ne s'était jamais produit.
Et tu aurais pu t'en tirer sans que personne ne soit au courant, si tu n'avais pas subitement décidé de sauter (d'un élégant saut, notons-le) par la première fenêtre ouverte que tu as croisé. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, tu te relèves et fermes aussitôt la fenêtre, tirant les rideaux.

Fiou, enfin à l'abri...

Vraiment ? Tu ne le penses pas très longtemps, car lorsque tu te retournes, tu tombes nez à nez avec une jolie demoiselle et la rencontre soudaine te fait avoir un mouvement de recul. Shit. Ce n'était pas dans le programme, ça.
Un soupir passe entre tes lèvres et tu glisses une main entre tes mèches mouillées, les ramenant en arrière pour qu'elles cessent de se coller à ta peau et dégouliner en des traces inélégantes le long de tes joues, pareilles aux réminéscences de larmes que tu n'as pourtant pas versé. Ce que tu essuies avec ton haut en le tirant vers le haut, découvrant ton abdomen - mais peu t'importe puisque tu le fais ensuite passer au-dessus de ta tête.

Bon, avant que tu t'mettes à hurler au voleur ou je n'sais quoi, j'ai une explication implacable pour...... ma présence.

Et tu la regardes droit dans les yeux, l'air aussi sérieux que possible, alors que tu ne penses qu'à rouvrir la fenêtre et l'enjamber pour t'enfuir (à nouveau).

@Cléora Haros + jtm

This is not a love song

ENJEL & CLEORA

Ta salle de bain embaume l'odeur de multiples fleurs. Ciel était passé une heure auparavant pour te les déposer. Tu finis quand même par en sortir, l'eau devient trop froide pour toi. Tu te sèche, prend le temps d'enfiler une tenue confortable, parce que tu ne ressors pas aujourd'hui. Un simple t-shirt et un jogging pour glander le reste de la journée, ce qui te semble pas mal. Comme d'habitude, tu as la flemme de sécher tes cheveux, tu te contentes de les essorer dans une serviette. Ils vont encore finir par rendre humide ton haut mais ... Tant pis. L'odeur des fleurs t'accompagne lorsque tu te décides de sortir de la salle de bain. Dehors il pleut pas mal et tu as laissé ta fenêtre ouverte. Tu songes à la fermer, mais tu es prise de cours. Un brun entre par cette même fenêtre. Tu ouvres de grands yeux et tu restes plantée là. Tu comprends pas vraiment ce qu'il fait là, tu comprends encore moins pourquoi il décide de fermer la fenêtre et les rideaux. Trop surprise pour réagir, tu restes debout à le regarder faire, même quand il se retourne vers toi. Il semble enfin te remarquer mais ne panique d'aucune façon, comme si tout était normal. Il s'essuie avec son t-shirt et fini même par ... Le retirer ?! Tu ouvres la bouche pour le questionner mais il te parle enfin. Une explication hein ?

Tu croises les bras, fronçant les sourcils. Les torses, t'as l'habitude à la piscine. Mais chez toi ? Tu n'as jamais ramené de garçon ici. Et dieu sait à quel point les torses mouillés te font chavirer. Alors t'es mal à l'aise, tu fais en sorte que tes yeux n'aillent pas détailler en dessous de ses clavicules. Sans grand succès apparemment.

« ... Et donc ... ? »

Il dégouline sur le sol. Suivant ce qu'il te réponds tu pourrais aller lui chercher une serviette ... Mais t'as beau chercher, tu ne trouves pas une bonne raison à tout ça. S'abriter de la pluie ? Quelle personne censée entrerait comme ça chez les gens ? Surtout que tu ne le connais pas ! Un voleur alors ? A part ton téléphone et ta petite télé tu n'as rien de valeur. Le silence s'étend, et embarrassée comme tu es t'es incapable de rester statique. Tu bouges d'un pied sur l'autre tout en essayant de sauver les apparences. Ne pas lui montrer que tu es troublée, qui sait ce qu'il pourrait te faire ?!

[ this could be the downfall ]

Ton vêtement entre les doigts, tu te demandes quoi en faire, plus préoccupé par cet élément que par la donzelle qui trône au centre de la pièce, à quelques pas de toi et qui te dévisage - avec raison. T'en oublierais presque ton effraction imprévue. C'est sa question qui te fait te souvenir que t'avais prévu un truc, pour lui retourner le cerveau, qu'elle n'appelle pas les flics, tout ce bordel. Mais quand tu relèves les yeux vers elle ; tu n'sais plus ce que c'était.

Ce n'est pas comme si tu te perdais soudain dans la belle couleur de ses yeux, ou l'imposante poitrine que tu devines sous son t-shirt ; le premier à penser une chose pareille serait un triple idiot et ne te connait visiblement pas. Non, elle pourrait être la plus belle créature de ce monde que tu n'en aurais rien à faire. Le souci réside dans le fait que... Eh bien, justement, c'est une fille. Comment diable es-tu supposé lui parler ? Se prendre la tête pour une simple discussion, ça craint.

Je suis là, parce que...

Et ça coince. T'as pas d'idée. T'en aurais sûrement si c'était un mec. Non, c'est débile comme raisonnement. Mais c'est cette pensée qui t'offre l'idée idéale (non, la pire idée de ta vie). Tu soupires d'un air dramatique et, lâchant ton vêtement sur ton épaule avec nonchalance, tu poses un genou au sol. Aussitôt, tu regrettes, t'as envie de faire marche-arrière, mais c'est trop tard puisque de toute façon, le problème restera. T'as pas d'idée. Tant pis, que tu te dis. Qui ne tente rien à rien, que t'essaies de te persuader. Et tu lèves les yeux vers elle, une main sur le coeur, à penser à tout sauf à elle.

Je sais que tu n'me connais pas, ni d'Adam ni d'Eve, mais depuis la première fois que je t'ai vu, je ne peux plus chasser ton visage de mon esprit. Tu secoues doucement la tête, et te mets à regarder le sol avant de poursuivre, d'un ton plus bas, comme si tu t'excusais. Je me montre terriblement audacieux de venir ainsi à toi, et pour être honnête, je ne l'avais pas prévu. Je voulais te parler depuis ta fenêtre, comme si tu étais sur le balcon de ta tour d'ivoire ; mais la pluie m'a prise de court et j'ai agi sans réfléchir. Pardonne-moi.

T'aimerais surtout pouvoir te pardonner à toi-même d'user d'un tel stratagème, en agissant comme une toute autre personne, et ça te dégoûte presque. Non, ça te dégoûte carrément. C'est dégoulinant de mièvrerie, et t'es pas comme ça. T'as rien d'une guimauve, putain.

@Cléora Haros + jtm

This is not a love song

ENJEL & CLEORA

Tu t'attendais à tout. Qu'il soit entré pour s'abriter de la pluie, un voleur prit la main dans le sac, chercher à éviter quelqu'un ... Mais vraiment pas à ce qu'il pose un genou à terre et te ... fasse une sorte de déclaration ? Ouais c'est carrément une déclaration. Tu sais pas franchement comment réagir. T'es un peu flattée au fond, mais c'est vraiment bizarre si tu y penses bien. Bah oui d'accord il pleut. Mais ... Il aurait pu rentrer par la porte ... ? Et il a fermé les rideaux ! L'ambiance est un peu tamisée, ça aurait pu être mignon ... Mais au contraire, tu te rassures en te disant que tu peux crier s'il essaie quelque chose, les murs sont tellement fins ici. Et finalement tu te fais peur toute seule. Personne viendrait t'aider, et puis ta porte est fermée.

« ... Euh ... »

Tu es terriblement gênée. Tu ne sais pas quoi lui dire, et encore moins quoi faire. Tu presses tes mains l'une contre l'autre comme si ça pouvait t'aider.

« Ah ! Tu veux une serviette ? »

Tu décides d'ignorer ce qu'il vient de te dire. C'est carrément violent mais c'est la seule alternative qui te reste. Entre crier à l'aide et ignorer sa déclaration ... C'est mieux non ? Même toi tu n'es pas d'accord. Tu fuis dans la salle de bain, mordillant tes lèvres d'embarras. Tu ne tardes pas à revenir vers lui, lui tendant la serviette. Tu instaures une distance de sécurité entre vous, tendant le bras au plus loin.

« ... Tiens. »

Tu ne sais pas comment te sortir de là. Et puis un petit doute s'insinue dans ton esprit. S'il essayait simplement de te faire baisser la garde ? Tu ne sais pas pourquoi mais il doit bien y avoir une raison ... Personne ne ferait ça pour se déclarer ... si ? Tu doutes atrocement et tu n'arrives pas à te décider. Tu espères juste qu'il ne va pas se mettre en colère. Et puis mince ! Qu'il le fasse ! Tu ne pourras pas te gêner de lui crier dessus. Il te traitera de sauvage et tout sera comme avant.

[ this could be the downfall ]

Y'a un long silence après ta tirade, et tu sais absolument pas quoi en penser. Est-ce que c'était assez ? Est-ce que c'était trop ? Pour toi, c'est la seconde option ; tu sens la honte te grignoter petit à petit, et t'es ravi d'avoir la peau foncée parce qu'elle t'empêche de rougir à cet instant. Tu ne la presses pas, au risque qu'elle ne voit à travers ton petit manège ridicule - et presque malsain maintenant que t'y penses.

Quand la princesse se décide enfin à te répondre, ce n'est certainement pas de la manière dont tu t'attendais. Elle ne te rejette pas, elle ne t'accepte pas ; elle fuit ta déclaration et plutôt qu'en être offusqué, tu en es terriblement soulagé. Dès qu'elle disparaît dans une pièce adjacente, tu soupires de soulagement et te redresses, te sentant mieux maintenant que tu es seul. Même si cette solitude ne dure pas, à ton plus grand désarroi.

Merci ?

La serviette tendue est plus que la bienvenue alors que tu dégoulines d'eau sur son sol, alors tu l'attrapes et frottes ton visage contre, la passant grossièrement sur ton torse, puis la poses sur ta tête et entreprends de sécher tes cheveux. Et pendant ce temps, tu te dis que ce serait bien de lui prêter attention - même si tu n'en as vraiment aucune envie. Tu poses les yeux sur elle, l'observant de la tête aux pieds, puis inversement. Objectivement, tu peux dire qu'en effet, c'est une jolie fille qui doit avoir l'habitude d'une telle attention.

C'quoi ton prénom, princesse ? lances-tu, sans songer une seule seconde que tu devrais peut-être te présenter en premier. J'peux continuer à t'appeler princesse, si tu veux pas m'donner ton nom, évidemment...

T'essaies à moitié de faire la conversation, de gagner du temps, parce qu'il est hors de question que tu remettes un pied dehors avec cette fichue averse, et encore moins que tu te fasses griller.

@Cléora Haros + jtm

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ENJEL & CLEORA

Il te détaille. Et c'est très gênant. Terriblement gênant. Tu ne sais pas quoi faire de tes dix doigts. Tu croises et décroises tes bras, tes mains, t'es pas du tout à ta place. Attends, bien sûr que si ! C'est lui qui n'a rien à faire là ! Cette pensée te rassure et tu arrêtes quelque temps d'être embarrassée. C'est vrai quoi, pourquoi tu devrais l'être. Il a l'air d'avoir laissé tomber le coup de la déclaration. Mais ça ne dure pas. Princesse. Rien que ce mot déclenche une nouvelle vague rouge sur tes joues. Ca aurait pu être mignon si t'avais pas crié.

« N-Non ! »

Tu toussotes légèrement, te frottant la nuque et baissant les yeux. Tu réagis beaucoup trop, tu le sais mais t'y peux rien.

« Cléora. »

Toi qui parle beaucoup trop d'habitude, tu es bien silencieuse. Tu serres les dents et tu finis par soupirer. Il a pas l'air décidé à partir, ça te tend toute cette histoire.

« Bon du coup ... Je dois t'appeler comment ? »

Tu espères que personne ne l'a vu entrer ici. Tu sais à quel point les ragots vont vite sur le campus. Beaucoup trop vite d'ailleurs. Et si Peter l'apprenait ? Qu'est ce qu'il en penserait ? A cette idée, tu rentres la tête dans les épaules et tu vas te servir un verre d'eau. Oui pour t'éclaircir les idées, ce serait un bon début.

« Tu ... comptes rester chez moi combien de temps ? »

Tu as peur de sa réponse. Tu as très peur. Mais en même temps tu n'y peux pas grand chose. Le pousser hors de chez toi ? Hors de question de l'approcher, tu as peur de ce qu'il pourrait faire. Lui hurler dessus ? C'est une option non négligeable ... Généralement les gens n'aiment pas ça hein ? Même si tu n'as pas envie de passer pour une hystérique, tu pourrais en avoir recours, mais en dernier ressort. Tes possibilités se limitent vraiment à ces deux options ... ? Ca va être long. Et embarrassant.

[ this could be the downfall ]

Quelque part, ça t'amuse de la voir si agité mais tu réprimes ton amusement de se montrer et tes lèvres restent une ligne parfaitement horizontale, à en croire que tes émotions n'existent pas. Puis, elle te déchire les tympans en hurlant d'un seul coup - ou, en tout cas, haussant le ton plus que tu ne t'y attendais et ça te surprend autant que ça t’abîme l'oreille. Tu notes : ne plus l'appeler princesse, surtout si c'est pour obtenir pareille réaction, urgh.

Tu arques un sourcil en l'entendant soupirer, rassuré d'un côté qu'elle n'ait pas l'air de vouloir s'enfuir en courant, mais également intrigué par le désespoir qui semble s'afficher sur son petit minois de poupée. Boh, ce n'est pas comme si tu en avais quelque chose à faire, alors tu ignores et continues de te sécher énergiquement les cheveux, l'écoutant avec une oreille presque distraite.

Hn ? Oh. Moi c'est Noah. (Après une courte pause, tu poursuis avec un minuscule sourire aux lèvres.) Mais tu peux m'appeler prince, si tu veux.

Tu es probablement le seul à te trouver drôle, mais tu es à peu près certain d'obtenir une réaction un tant soit peu amusante de sa part - tout en priant mentalement qu'elle n'hurle pas nouveau son mécontentement. Tu ne fais que la taquiner, pas besoin de monter sur ses grands chevaux, vraiment. D'ailleurs, en parlant de cheval... Ta bécane (qui te sert apparemment comme cheval blanc moderne, dans ce contexte) est sous la pluie, n'ayant pas eu le temps de l'en préserver en la couvrant de sa bâche. Tu grimaces, en jetant un œil à la fenêtre, voyant à travers les rideaux les sanglots des cieux qui n'ont pas l'air de vouloir cesser.

J'partirais immédiatement si ça voulait pas dire tomber malade, alors disons jusqu'à ce que la pluie cesse ou au moins se calme un peu...

Tu hausses les épaules, nonchalant. Comme si ça ne te concernait pas vraiment. Et t'en as réellement l'impression, pendant quelques instants, jusqu'à ce que tu te rappelles que tu es supposé lui faire croire que tu es là pour elle et ses beaux yeux. Quelle terrible idée de ta part, encore une fois. Tant qu'elle fonctionne cela dit, tu ne vas pas t'en plaindre.
Tournant ton regard doré vers elle, tu inclines doucement la tête sur un côté en laissant la serviette pendre autour de ta nuque. C'est amusant à quel point ainsi tu ressembles à un chiot qu'on aurait ramassé dans un carton, en proie à la pluie.

Je te gêne ?

No shit sherlock.

@Cléora Haros + jtm

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ENJEL & CLEORA

Prince. Tu secoues la tête quand il te propose ce surnom. Tu grimaces un peu aussi, mais t'essaies de le cacher. Noah ira très bien. Et même s'il t'insupporte en glissant des phrases pareilles à droite et à gauche, tu ne peux pas lui demander de sortir sous cette pluie. Du moment qu'il se tient bien, ça devrais aller pas vrai ... ? Même si tu pries toujours pour que personne ne l'ai vu entrer.

« ... Pas plus que ça ... Tu veux quelque chose de chaud à boire ? »

Tu es très calme et tu lui demande même s'il veut à boire. Avec un soupire tu te tournes pour faire chauffer une tasse pour toi, tu en rajoutes une autre pour lui. Du chocolat chaud, ça t'ira très bien et puis ça te remontera le moral. Parce que tu te contrôles pour ne pas lui dire que oui, il te gêne, il t'embarrasse et t'ennuie. Mais tu n'y peux pas grand chose pour l'instant, seulement prendre ton mal en patience. T'attends debout, dans un silence approximatif. Les gouttes tapent sur la vitre et l'autre bouge. Tu n'oses pas lui tourner le dos, tu ne sais pas vraiment de quoi tu as peur mais tu préfères être sur tes gardes.

Enfin ton chocolat prêt, tu viens t'assoir sur ton petit canapé, non loin de lui. Tu laisses tes yeux le détailler.

« Tu vas attraper froid comme ça. »

Mais en même temps c'est pas comme si t'avais des vêtements sec qu'il aurait pu mettre. Et t'as pas envie qu'il trempe tout ton petit appart en se déplaçant. Il lui faut d'abord se sécher, ensuite il pourra boire quelque chose pour se réchauffer.

« ... Tu peux faire sécher tes vêtements sur l'étendoir dans la salle de bain. »

Ce que tu as oublié, c'est que des affaires à toi y sont toujours ...

[ this could be the downfall ]

Même s’il est plutôt évident que tu la gênes, elle ne t’en démontre rien et te proposes même à boire – quelque chose qui t’étonne suffisamment pour que la surprise s’affiche sur ton visage pendant quelques secondes. Tu ne t’attendais pas à ce qu’elle soit si… gentille ? Le mot te fait grimacer. Ça ne semble pas convenir, si vague. Quoiqu’il en soit, elle accepte ta présence et s’en accommode, ce n’est pas rien.

J’dis pas non…

Tu gardes tes yeux sur elle, à défaut de pouvoir observer quoi que ce soit d’autre de plus intéressant. Le reste de la pièce a déjà été analysé rapidement par tes perles d’ambre, et il n’y a qu’elle qui puisse te divertir pendant que tu attends. Pendant que vous attendez. N’ayant rien à faire, tu te mets à arranger tes mèches un peu humides, avant d’abandonner et de les ramener en arrière, plaquées contre ton crâne, dégageant ton visage – plutôt inhabituel, comme vision.

C’est là qu’elle t’offre la possibilité de sécher tes vêtements et t’es clairement pas contre, alors tu la remercies en passant devant elle et tu rejoins ladite salle de bain. Tu t’arrêtes un instant devant le linge déjà étendu. Les sous-vêtements attirent irrémédiablement ton regard. N’est-elle pas gênée par le fait que tu puisses les observer ainsi ? Pas que ça te fasse un quelconque effet, en vérité… T’es plutôt en train de te dire qu’ils sont adorables. Probablement pas de la façon qu’un gars le penserait. Tu secoues la tête et accroches ton haut dans un coin de l’étendoir, puis tu te défais (plutôt difficilement) de ton jean trempé pour l’y étendre également. Tellement plus agréable ! Avant de quitter la pièce, tu en profites pour entièrement te sécher et y délaisses la serviette utilisée.

J’peux m’asseoir ?

T’attends pas qu’elle te l’autorise, surtout qu’il y ait une chance qu’elle te refuse ça, et tu t’assois à côté d’elle, au plus loin possible. Il n’empêche que tu restes sans-gêne. T’accoudant au canapé, tu lui lances un regard de biais, avec un léger sourire en coin.

Sympa les culottes, au fait.

C’était plus fort que toi, tu te sentais obligé d’en faire un commentaire.

@Cléora Haros + jtm

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ENJEL & CLEORA

Le temps qu'il se sèche, tu peux reprendre un peu contenance. T'arrives un peu à te calmer et puis ton chocolat chaud te réconforte. Ca ne sert à rien d'en faire tout un drame. Et puis il est plutôt beau, tu devrais te sentir heureuse d'une telle attention. Pourquoi tu paniques toujours si facilement ? Si tu avais la réponse ce serait si facile ... Alors que tu es perdue dans tes pensées, Noah revient. Il te pose une question à laquelle tu ne peux pas répondre puisqu'il s'assoit sans attendre. Bien entendu, il ne porte plus son jean. Et t'as beau te dire que c'est comme s'il était en maillot, tu perds de nouveau ton sang froid. Tu finis par pointer la petite table basse sans regarder vers lui.

« Ton chocolat. »

Tu réchauffes tes mains avec ta tasse, buvant de petites gorgées chaudes. Il est vraiment trop petit ce canapé, vous vous touchez presque. Même si tu notes son effort pour ne pas être plus proche de toi. Sauf qu'il perd ses points immédiatement. TES CULOTTES ? Oh non t'avais complètement oublié que tu les avais étendues ce matin. C'est la honte, c'est affreux et t'en aurais presque fait tomber ta boisson. Alors tu la poses en rougissant assez violemment. Et tu bafouilles un truc incompréhensible, t'embarrassant un peu plus. Alors tu finis par te taire, baissant la tête pour cacher ton visage derrière un rideau de cheveux sombres.

Et le silence s'étend, gênant au possible. Tu sais plus quoi lui dire, ni comment te comporter. Alors tu attends comme si ça pouvait faire passer le temps plus vite. Et en fait tu es trop curieuse pour te taire.

« Je sais vraiment pas qu'est ce qui peut t'attirer chez moi ... »

T'as presque chuchoté, trop honteuse pour parler plus fort. Et puis tu comptes tout tes défauts. T'es trop bavarde, tu parles fort et tu paniques trop souvent. Et on dirait plus des réactions de gamine qu'autre chose. Mais t'y peux rien ...

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