Le rencard commencerait par une rencontre un peu par hasard, dans les couloirs de la fac. Levi se dirige vers le club de cuisine, activité qu'il aime pratiquer, et comme Elsie aime aussi cuisiner, qu'elle a sa soirée de libre et qu'elle est curieuse, elle l'y accompagne. Ils passent donc la première moitié du rencard à cuisiner ensemble. Levi lui apprend quelques petits trucs utiles et elle-même se débrouille pas mal, notamment au niveau des desserts et des cafés. Au final, une fois la rencontre du club de cuisine terminée, ils ont un joli panier repas qu'il va bien falloir manger.

C'est là que commence la seconde partie du rencard. Le duo quitte la fac, histoire que Levi puisse échapper à ses responsabilités et aux enseignants irresponsables qui ne regardent pas leurs mails, pour aller manger ce qu'ils ont préparé dans un coin tranquille. Ils jettent leur dévolu sur la plage qui, en fin de soirée vers l'heure du dîner, est plutôt inoccupée. C'est calme, le soleil commence à descendre et ils mangent tranquillement ensemble. Il peut y avoir de la conversation, mais le silence c'est chill aussi. À voir si Levi a envie de partir immédiatement après avoir mangé ou s'il veut rester un peu, discuter, aller nager, regarder le soleil se coucher et admirer les étoiles, qu'importe. Un moment simple, romantique juste ce qu'il faut, et qui peut se terminer un peu n'importe quand s'il a autre chose à faire.

Quand va la vie.

Qui aurait pu penser que tu serais là ce soir, plantée dans une robe inconfortable, un sac à main servant de boule antistress pour éviter que tu ne portes tes doigts tout juste manucurés à tes lèvres. Personne, pas même toi.

Tu es perdue, un peu confuse. Tu tires sur les pans de cette robe que ta mère avait choisie pour toi plusieurs semaines plus tôt, blanche, une ceinture rouge et quelques motifs cousus sur le col. Elle n’était pas moche, elle soulignait tes formes, tu te sentais jolie. Le maquillage que tu avais apposé sur tes yeux et tes lèvres y était aussi pour quelques choses. Et pour une fois, tu avais lâché tes cheveux.

Dix-neuf heures.

Il avait bien insisté sur l’horaire. Et si tu le côtoyais peu, tu connaissais la réputation qu’il avait. La proposition t’avais prise de court, et tu avais répondu oui sans réellement t’en rendre compte. Maintenant, tu regrettais un petit peu d’avoir laissé ton esprit décider pour toi. Tu n’avais jamais réellement fait attention à lui avant. Alors, lorsqu’il passa la porte de la résidence, tu lui souris ?

Et ce fut naturel.

Un sourire et Levi passa devant, ouvrant la porte pour toi et t’indiquant de monter dans la voiture. Tu l’écoute parler sans comprendre et assimiler tout ce qu’il dit. Avant de t’ébrouer, de te secouer. Tu t’excuses, tu lui expliques que tu es un peu confuse malgré tout. Et il sourit, il semblerait presque amusé.

Et puis, vous êtes arrivés.

Le reste du trajet avait été plus sereins. Vous avez discuté, de tout, de rien. Et puis la voiture s’était garée à l’arrière d’un immeuble, dans une ruelle sombre. Tu as senti peu à peu l’angoisse t’envahir. Mais tu as fait confiance, prenant la main tendue et le suivant jusqu’à ce qui ressembla rapidement à une cuisine immaculée. Il salua un homme et le remercia de sa présence. Et tu appris que vous alliez vous-même cuisiner pour manger. Un sourire étira tes lèvres alors que tu sentis la pression s’enfuir définitivement. Tu enfilas un tablier et entama un menu déjà prévu pour vous :

ENTREE
Mousseline de saumon et tuiles au sésame

PLAT
Tournedos de canard sur ses pommes de terre fondantes.

DESSERT
Mousse aux trois chocolats du chef.

Evidemment, vous vous êtes contenter de cuisiner le plat principal, sinon vous u auriez passez la nuit.
Mais, ce rendez-vous fut le meilleur que tu ais eu depuis des années. Rires, sourires, discussions passionnées, vous avez pu partager en cuisinant plus de chose que si vous vous étiez laisser servir. Et aujourd’hui, tu es sûre d’en savoir bien plus sur lui qu’il ne peut le croire.

Une odeur de livre flotte dans l'air. Les fenêtres ouvertes font danser les rideaux blancs, tamisant l'espace où tu te trouves. Paisiblement, presque sereinement les seuls bruits qui filtrent sont les froissements des pages que tu tournes et retournes. Inhabituel de te voir ici, et pourtant. Tes jours passés dans l'eau se retournent contre toi et les examens arrivent. Heureusement que tu n'es pas toute seule, Levi t'aide à réviser et tu ne t'en sors pas si mal.

Les heures passent, la fatigue se fait sentir. Ton coude se pose sur la table, tes doigts caressent la feuille devant toi et tes yeux finissent sur son visage agréable. Tu n'oses pas parler fort pour ne pas déranger les autres, vos chuchotements s'emballent sur un sujet connu de vous seuls. On sent le sourire dans ta voix basse. Trop concentrée dans la conversation tu augmentes le ton, éprise par cette joie soudaine, balayée par des sensations peu communes.

Emportée par ce cours particulier tu n'as pu retenir tes paroles trop fortes et tes éclats de voix. On a fini par te mettre dehors. Dépitée tu l'invites à prendre une pâtisserie, et finissez votre discutions autour de jolies petites tartes. Les examens finiront dans ta poche, tu veux le rendre fier.

Ce moment passé avec Kali n'aurait de rencard que le nom. Pour avoir la paix, ils pourraient aller aux Azalées, dans la chambre de Florence. Un endroit propre, avec une légère odeur florale et tout à la portée de la main pour leur garantir une soirée agréable. Elle serait assise d'un côté de la pièce, installée confortablement pour lire un livre à gros caractères, sans doute un ouvrage de littérature ou quelque chose du genre. Kali, de son côté, pourrait avoir emporté un ordinateur avec lui et faire ce qu'il fait d'habitude. C'est ainsi que se passerait la première partie de la soirée, chacun de son côté à faire ce qu'ils veulent, n'échangeant que pour se concerter sur la musique qui jouerait en fond.

Puis, après qu'un certain temps soit passé, Florence pourrait commencer à avoir faim ou soif. C'est donc tout naturellement qu'elle irait leur chercher des rafraîchissements et des collations, rapportant le tout auprès de Kali sans qu'il ait besoin de se déplacer ou de lui filer un coup de main, car Florence est aussi indépendante qu'elle est attentionnée. Alors qu'elle se préparerait à retourner lire, dans ce scénario de fiction improbable, Kali pourrait choisir de lui dire de plutôt rester avec lui. Il pourrait alors mettre de côté ce qu'il était en train de faire pour lancer un jeu vidéo. À cause de ses problèmes de vue, Florence ne pourrait sans doute pas jouer avec lui, mais il lui ferait plaisir de le regarder faire et de discuter avec lui du jeu et de ce qui s'y passe.

Pour finir, ils pourraient simplement regarder des vidéos de fail sur youtube, celles où les gens se font mal. Florence sera sans doute un peu coincée au départ, ayant également du mal à voir les vidéos, mais les commentaires acides de Kali sur ces pauvres imbéciles auront tôt fait de la faire céder à la rigolade, étant de toute façon sans doute plus drôles que les fails eux-mêmes. Ils pourraient alors s'endormir ensemble comme cela, devant youtube qui continue de passer d'une vidéo à l'autre à cause de la lecture automatique.

Complètement à l'improviste, en fin de journée, Tokyo envoie un message codé sur l'ordi de Kali : Ferme ton pc, j'suis là dans 5 minutes. Il va cogner à sa porte, le prend par la main et l'emmène sur le toit de la bâtisse où il a installé 2 chaises longues, un cooler avec de la bière (pas certaine que ce soit sont genre mais wala je tente) et des sacs de chips, un vieux stéréo qui joue un poste de radio pas trop naze. Un coucher de soleil, des étoiles en background (oui oui cheesy as fuck) pendant qu'ils discutent et se foutent de la gueule des gens qui codent n'importe comment, ou encore ceux qu'ils ont trollé en piratant leur pc, un truc du genre. L'objectif de Tokyo, c'est surtout de le faire décoller de son écran, l'espace de quelques heures. (est-ce que c'est seulement possible? mystère ~ )

Il est tout seul, dans la salle d'info, à faire ce qu'il veut. Elsie est chez elle, dans son appartement, avec son chat, à faire ce qu'elle veut. Et c'est tout. S'ils communiquent c'est par textos ou par internet, et encore, c'probablement juste des échanges de memes pour s'insulter.

La nuit n’était pas encore tombée quand la silhouette du policier entra sur le campus. Un regard sur sa montre lui assura qu’il n’était pas en retard. Pile à l’heure. Il cogna deux fois contre la porte de la salle informatique, un sac en papier renfermant de la nourriture à la main. Il attend le feu vert du jeune homme pour entrer, un sourire au bord des lèvres. Il pose le sac sur une table et s’installe, pas trop près non plus. De manière à ce que Kali n’ait pas l’impression qu’il s’impose à lui.

« J’ai ramené de la nourriture chinoise si tu as faim. »

Et s’il n’a pas envie de manger alors, Thanos s’en chargera. Il sort également de sa sacoche, un bloc de feuille et un stylo, retirant sa veste pour la poser sur le dossier de sa chaise. Il desserre son nœud de cravate et, finalement, retire complètement le morceau de tissus qu’il rang dans la sacoche.

La soirée s’annonce bien, calme, paisible. Thanos à apporter la liste des informations qu’il doit demander à Kali ainsi que le petit magot qu’il lui donnera au bout du compte pour ses bons et loyaux services. Et puis, il jette un œil sur son écran alors que le brun semble jouer à un jeu vidéo x ou y. Il ne dit rien, observe, comme s’il regardait un film sur un écran de télé. Le temps passe sans même qu’ils ne s’en rendent compte.

Il ne se rappelle au bon souvenir de l’informaticien que lorsque les pupilles de ce dernier se posent sur lui. Il lui sourit doucement et lui tend une liste de nom. Ils passent le reste de la soirée à chercher des infos sur eux tout en imaginant de manière plus ou moins amusante la vie qu’ils pourraient avoir eu.

Et finalement, Thanos regarde l’heure et remercie Kali, lui avouant à mi-mot avoir passer une bonne soirée, avant de lui tendre son enveloppe pour service rendu aux forces de l’ordre.

Il y a des soirs ou décidément rien ne va plus. Des soirs ou tu n’as qu’une envie : t’évader. T’évader et ouvrir le ciel pour voler dans les étoiles. Ce soir là en était un. Tu avais eu un malaise en rentrant jusqu’à ta chambre. Tu avais donné un cours à un lycéen borné qui ne comprenait pas ce que les mathématiques pourraient lui apporter. Mais tu t’étais accroché et tu avais réussi à l’intéresser un tant soi peu à ton cours. Et puis, tu avais dû retourner au campus pour le cours de Monsieur De Guise, un cours que tu ne loupais jamais. Sauf que tu avais senti tes forces te quitter à l’instant précis ou tu avais posé le pieds dans la salle.

Tu t’es littéralement effondré.

Alors, on t’a emmené à l’infirmerie, tu n’avais eu ni le temps ni les moyens de manger quelque chose depuis la veille. Mais, lorsque tu avais ouvert les yeux, ton sang ne fit qu’un tour en voyant les murs blancs de l’infirmerie.
Ton regard passa autour de toi avant que tu ne te calmes. La nuit est tombée.
Et tu n’étais pas seul.

Tu lui souris, doucement, et puis tu te lèves. Tu prends la barre chocolatée près du lit et tu attrapes ton sac. Ce n’est pas la première fois que tu le croises ici, vous êtes deux vieux habitués. Tu t’assures qu’il aille bien et tu hésites un instant avant de lui prendre la main.

« Et si on s’évadait ? »

Tu lui offres un grand sourire, attrape sa main et te met à courir avant que l’infirmière ne rapplique. Tu cours et tu cours encore, jusqu’au bâtiment d’arts. Là, tu grimpes, un à un les escaliers. Tu es à bout de souffle mais tu continues, tu n’arrêtes qu’en arrivant sur le toit. Là, tu t’écroules littéralement au sol, un sourire immense sur les lèvres pour observer les étoiles. Tu jettes un œil à Raven et reporte ton regard sur le ciel.
Peut-être qu’il t’en voudra. Peut-être qu’il n’aimera pas ça.
Mais au fond.
Vous vous serez évadé de ce quotidien morose pendant quelques minutes. Et passer un peu de temps à observer les étoiles. Peut-être même que vous n’aurez pas dit un mot, profitant de la simple présence de l’autre.

Elle n’était pas réellement certaine de son coup. C’est vrai, pour elle, c’était bizarre d’entreprendre ce genre de chose, alors, franchement, elle savait très bien qu’elle allait être maladroite. Il était hors de question d’en faire trop … de toute façon, tout ce qu’elle avait en tête lui paraissait déjà trop. Elle lui avait donné rendez-vous en bas de sa résidence, c’était plus simple. Elle avait pris un jour de congé entier, pour ça, c’est fou hein ? Oh, elle ne voulait pas que tout soit parfait. Les contes de fée, c’était pas réellement son truc préféré. Mais elle voulait au moins que ce soit sympa, même si elle savait que ça allait être bizarre. Un peu. Ça l’était toujours quand elle passait du temps avec Raven.

Elle voulait juste le faire … sortir un peu. Elle-même était plutôt repliée sur elle-même, bien que depuis un moment déjà, il semblait qu’elle soit plus disposée à sortir, à prendre l’air.

Elle l’avait donc récupéré, en bas, et puis sans un mot, elle avait attrapé sa manche pour le guider jusqu’à la voiture. Elle ne l’avait pas emmené bien loin. Exit les bars, les endroits trop bondés. Il y avait ce petit salon de thé, dans le centre. C’était calme. Cosy. Les banquettes étaient confortables, ça sentait bon le café, le thé, et les pâtisseries. Elle avait présumé que c’était mieux comme ça et elle l’avait invité à s’asseoir face à elle. Au fond, c’était juste ça, qu’elle voulait. Un peu de temps. Les discussions étaient en option.